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Quand j'étais à l'école primaire, "Rue Condorcet" de Bab loued, pour garçons uniquement, je croyais que le genre féminin était destiné à n'être que sœurs, tantes, mères, grand-mères ou autres voisines faisant office de ces derniers statuts cités. C'est en Allant à mon école de Clairval, à Clairval, dans les hauteurs d'Alger que j'ai saisi toute la dimension féminine.

Une école à l'opposé de celle de Condorcet. La première était ancrée dans la ville, peu ensoleillée, grise, sans compter le fait qu'elle soit unisexe. Ce qui lui donnait cet aspect austère d'éminence. La seconde était presque champêtre.
Ouverte à tous les parfums du printemps. La lumière la baigne de toutes parts à tel point que je ne me souviens pas y avoir connu l'hiver. Les maîtres d'école, sévères, de Condorcet sont devenus des maîtresses en robes à fleurs. Aussi aimantes que rassurantes ! Mais ce qui a éclairé ma nouvelle vie d'écolier, c'est la présence des filles.

Cet aspect-là des choses allait influencer la suite de ma vie tout court. À cette époque-là, les maîtresses, qui ne savaient pas encore ce que veut dire le voile de l'islam, elles venaient en classe avec de courtes jupes et un haut niveau. Elles mettaient à la même table un garçon et une fille. Cela ressemblait à une récompense. En tout cas, c'est ainsi que je le vivais.
Contrairement à nos jours où la mixité est l'œuvre du diable où le fait de mettre une fille avec un garçon à la même table est un geste utilisé comme punition pour l'un des deux voire pour les deux..

Le meilleur dans tout cela, c'est que nos maîtresses ne se trompaient pas dans le choix de l'organigramme de la classe. Elles réussissaient l'exploit de faire coïncider le placement des élèves, aux tables par affinité. Je ne sais pas si c'est le hasard ou bien le fait de l'observation. C'est ainsi que je me Suis Retrouvé avec celle qui était, à mon sens, la plus intéressante des filles de ma classe, la plus jolie, et la plus proche de moi, "K D" à la même table...

L'école de Clairval n'était, décidément que promesses. Ainsi, je passais, de ma première année scolaire, dans une école des garçons, à ma deuxième année dans une école mixte. Mais ce qui m'étonne encore, c'est qu'après l'appréhension du départ et le trac qui s'en est suivi, il eut la déconcertante facilité avec laquelle je me suis plu, entouré de filles. À la seule différence, c'est que cette fois-ci, j'avais compris qu'elles n'étaient pas mes sœurs, sinon dans l'absolu idéal, certes.

Elles étaient des camarades avec qui il fallait compter, car très intelligentes et beaucoup plus studieuses et appliquées que nous autres garçons. Mais aussi des conquêtes qu'il fallait aller chercher, séduire et avec qui il fallait rester au top. Ce qui est le plus dur, comme chaque garçon le sait bien.
Clairval et son école primaire sont restés un garde-fou mental, un refuge solide contre les tempêtes que ma société a connues par la suite.

L'école de Clairval m'a empêché de croire que la femme était une honte qu'il fallait couvrir. 
Cette école, où je vais encore y errer, comme un fantôme, était là pour me dire à chaque instant : " le vrai, c'est moi. Le faux, ce sont eux. " Cette école, dirigée par une femme, m'a appris que la femme est à 100 % l'égale de l'homme.

Elle m'avait appris que les personnes qui donnaient le savoir étaient essentiellement des femmes. Voilà pourquoi je n'ai jamais cru que ces dernières sont déficientes mentalement, "naqisat 3aql". C'est pourquoi, l'école de Clairval et ses maîtresses ont été à l'origine de mon amour pour les femmes, mes amantes et mes maîtresses.

Firman L

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