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Dans ses colonnes, Un journal en ligne, kabyles.net, a publié un article qui, pour le moins, parle des Algérois. http://www.kabyles.net/Les-Algerois-ou-l-art-de-ne-pas,10794
La date de la publication de cet article correspond exactement à nos tentatives de parer à la haine anti kabyles d’Alger, par certains racistes voire ignorants, même si souvent cela va de pair.
 
Il ne s’agit pas là de traiter mon ami Hmimi Brahimi, l’auteur de l’article en question, de raciste. Il nous démontre, tout simplement son ignorance en la matière.
Mais souvent, l’ignorance est plus désastreuse que le racisme. Goethe, lui-même, nous met en garde : « Il n'est rien de plus effrayant que l'ignorance agissante ».
 
Pareil, il ne s’agit pas là d’accabler mon ami Hmimi Brahimi. Et je n’ai pas l’intention de le traiter d’ignorant. Nous le sommes tous plus ou moins dans des domaines donnés. Le tout, c’est de fermer sa bouche et d’ouvrir son esprit et ses oreilles pour l’être un peu moins.
Le style, de ces attaques et autres dénigrements se, cache dans une littérature vicieuse. Vous ne lirez pas « le pourvoir installé à Alger est anti-kabyles », vous y lirez « Alger est ant-abyles ». On amalgame volontiers le pouvoir qui occupe Alger et la population algéroise et son tissu social kabyle..
 
Jusque-là, j’ai salué la subtilité même si j’en combats le fond.
Dans son article, « Les Algérois ou l’art de ne pas savoir vivre », HB, à ne pas confondre avec Hammoud Boualem, le Kabyle d’Alger, commence par des menaces : « A tous mes amis Algérois... Vous savez que je vous aime. Et si vous avez l’intention de m’en vouloir, je vous poursuis en justice ».
Ainsi, l’auteur commence par nous distiller son savoir-vivre. Et en sous-titre, il nous annonce sa nouvelle, « Alger : l’édifice du mensonge ».
 
Nous allons, quant à nous, voire de quel côté est le mensonge !
HB affirme d’emblée : « Durant la guerre d’Algérie, les Français torturaient la plupart des Algériens pour les faire parler et la plupart des Algérois pour les faire taire ».
Ce n’est pas la petite blague, sur nous, les Algérois, qui est à retenir, mais le fait qu’il pense que la France a torturé la plupart des Algériens !
 
Nous pensons, à Alger et moi-même en tête que seule la Kabylie et les Kabyles ont souffert et ont supporté les affres de la guerre de Libération. Toutes les rues d’Alger portent les noms des Kabyles de la résistance, Laleg à Saint-Eugène, Ouagnouni à la BN, Said Hamdine dans le Birkhadem etc.
Je ne vais pas citer ici tous les Algérois et les Algéroise, qui ont inscrit leurs noms dans l’universel. La liste est longue même si je me dois de parler de Didouche Morad, rue des Mimosas à la Redoute.
 
Je cite aussi Djamila Bouhired, Djamila Bouaazza, dite "Miss Cha Cha Cha", Akrour, Igil Ahriz Louisette, Djamila Boupacha, Hassiba Ben Bouali, Ourida Meddad etc.
Rabah Didouche n’est pas en reste, il a été jeté vivant de l’hélicoptère parce qu’il a refusé de parler même sous la torture. Rabah Didouche est le frère de son frère, Morad fils de la Redoute à Alger puis d’Emile Marquis à Hydra.
 
Ali La Pointe, Yacef Sadi, Hssissen le grand interprète de « RekvaY tamacint » et autres, sont tous Algérois et Kabyles. Je laisse aux lecteurs le loisir de trouver d’autres noms de la résistance connus et peu connus, comme le cas de Said Hamdine de Tixrain. Vos familles, Chers Kabyles d’Alger recèlent des résistants que Hamimi Brahimi gagnerait à connaître et cesserait d’insulter.
 
Des traîtres !? Des harkis !? Bien sûr qu’il y en a eu à Alger ! Mais pour semer la discorde, mon ami HB a choisi de parler des traîtres seulement, mais sans citer un seul nom. Il n'en connaît pas. Nous serions fondés, pour ainsi dire, à nier cela si nous étions comme lui des gens légers. ! Nous ne parlerons pas ici, nous les Algérois, de l’ameqwran des harkis Bellounis. Un Kabyle des villages ! Nous considérons que cela fait partie de la guerre.
 
Si les premières intentions, clairement offensives, de mon ami HB, prêtent à sourire,
en revanche, pour ce qui suit, la décence m’empêche de le commenter : « Je me suis toujours demandé comment les cosmonautes se débarrassaient de leurs excréments dans l’espace avec la gravité jusqu’au jour où j’ai vu des Algérois parler dans une chambre : le plafond était plein de merde » (…). « Quand j’entends les Algérois parler de classe et d’élégance, j’ai toujours l’impression d’assister à des rats d’égouts qui tiennent une conférence sur les bienfaits de l’hygiène.
J’aimerais une fois dans ma vie rencontrer un Algérois qui ne se prend pas pour une merde. Et si cela est trop demandé, je suis même prêt à me contenter d’une merde qui ne se prend pas pour un Algérois ».
 
C’est pour des termes semblables, le pipi caca en moins, qu’une militante du Front national a été virée du parti.
Mais je continue de refuser l’idée que mon ami HB soit un raciste. Lui, le Kabyle, qui a connu la haine à son détriment !
 
Je refuse de le croire, mais lisez ce qu’il dit, ici, des Algérois ! Tout en sachant que ces derniers ne sont ni plus ni moins que des Kabyles :
« Quelqu’un, peut-il me renseigner comment on enseigne la biologie à Alger ? Car tous les Algérois se servent de leurs mains pour parler et de leur bouche pour mentir ».
 
Mon Cher HB, tous les Méditerranéens parlent avec les mains et tous les êtres humains mentent avec leur bouche. C’est une lapalissade que de le dire.
En revanche, je mentionne que votre imaginaire à de la matière : « Tous les Algérois ont un orifice de plus que les autres Algériens ».
 
Pour la suite de l’article, ce ne sont que des petites blagues de la sorte :
« L’ironie à Alger : c’est que les Algérois ont la chance d’aller au jardin zoologique de Ben Aknoun pour voir des animaux en cage. Et les animaux ont la malchance de voir des Algérois en liberté ».
Ces petites phrases de comptoirs souvent dites après une beuverie, n’ont pas d'incidences particulières si ce n’est ces affirmations de la fin :
 
Suite plus bas..
 
« Alger a traversé trois phases de civilisation importantes :
1962 – Cireurs de chaussures et vendeurs d’eau à la sauvette.
1982 – Hachemi Guerouabi et les bassines en plastique des Souk al Fellah.
2002 – Camp de concentration et décharge publique. La personnalité algéroise est creuse et toutes les conversations sont comme un terrain d’aventures. Elles ne se tiennent pas avec l’intelligence, mais avec de bons amortisseurs ».
 
1962 et bien avant cette date :
Mon ami HB ne prend plus de gants pour insulter les enfants kabyles de la misère. Ceux qui ont été poussés par cette dernière à cirer les chaussures pour pouvoir faire vivre leurs familles.
 
Car les cireurs de chaussures de la place du gouvernement, à Alger, étaient Kabyles, cela va de soi. Quant à porter de l'eau, l'exigence revenait à une catégorie de gens venus de Biskra à cet effet. Il s’agit des porteurs d’eau qui n’ont pas survécu au début du XXe siècle. De même que « igezzaren»
étaient « des Aklan » !
 
(1982)
Pour détourner l’attention, notre HB évoque Guerouabi, seul et unique interprète de Chaabi d’Alger qui ne soit pas Kabyle. Il est de Msila. Ainsi, il ne parlerait pas de Amer Ezzahi ni de Boudjema Laankis encore moins de Hssissen ou de Laanka. Ces noms-là n’auraient pas servi son article, vu qu’ils sont tous Kabyles et maîtres de la musique pop d’Alger.
 
(2002)
Je laisse aux lecteurs d’en juger de la pertinence de ces palabres. Je voudrais, par contre retenir cette année pour ce qui suit :
Mon ami HB, à l’issue de l’année 2002, avait remarqué le travail que j’avais, personnellement fait avec Maxime Ait Kaki, Algérois tous les deux et qui consistait en la mise en place de l’Observatoire Kabyle, l’OK.
 
Hmimi Brahimi, installé à Londres, voulait le reprendre à son compte. Il en a touché un mot à Ferhat Mehenni. Ce dernier nous a consultés, pour avoir notre autorisation morale. Nous avons accepté avec plaisir. Ainsi, H Brahimi a longuement joui d’une idée algéroise.
 
Il est inutile de rappeler à H. Brahimi que la carte géographique de la Kabylie dont il est fier est l’œuvre d’un Algérois qui se nomme Firman L.
 
Je rappelle aussi à mon ami HB que l’hirondelle de Sliman Azem avait été ordonnée par ce dernier de visiter la Kabylie et sa première station était Sidi Abderrahman Taalbi, le saint patron d’Alger. Et à cet effet, je le renvoie, pour sa culture générale, à l'article Alger : étymologie et appartenance.http://lescolonnesdhercule.over-blog.com/alger-%C3%A9tymologie-et-appartenance-premi%C3%A8re-partie
 
Je ne vais pas énumérer, ici, les sportifs, artistes, écrivains et penseurs kabyles d’Alger qui ont propulsé la Kabylie. Je crois qu’il en a eu un aperçu par ailleurs.
 
Toujours est-il, mon ami Hmimi Brahimi confirme ce que je disais à propos de la haine que portent certains « villagistes » envers les Kabyles d’Alger et Alger, la capitale de la Kabylie.
 
Certains de mes amis d’Alger, qui ne me croyaient pas, trouveront ici matière à méditer.
Firman L
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